Sortir d’une pénalité manuelle, si, si c’est possible !

Le métier de consultant SEO vous fait parfois passer du néant à la réussite suprême. C’est encore plus vrai depuis que Google a mis en place son système de pénalité. Aujourd’hui, vous pouvez prendre une claque qui vous retourne le ventre et partir du travail la tête haute en ayant les chevilles aussi grosse que cette chose !

Cette histoire commence le 17 août 2014. Google frappe à la porte de mon client et lui annonce qu’il vient d’infliger une pénalité manuelle pour cause de liens entrants factices. Là tu as deux choix :

• Prendre une corde
• Prendre une corde factice

– Ceci n’est pas une corde factice, sachez-le –

Vous vous en doutez, j’ai opté pour la seconde solution.

WTF ? Pourquoi Google pénalise le site de mon client ?

La première chose à faire quand vous recevez ce type de message, c’est d’aller vous mettre la tête sous l’eau. Revenez 5min après et gardez votre calme. Je crois que mes années poker m’ont bien aidé pour rester zen de la découverte à la sortie de pénalité.

Alors pourquoi Google a pénalisé mon client ? Contrairement à d’autres webmasters, je n’avais aucun exemple mais un simple message déjà lu à droite à gauche sur d’autres blogs SEO :

Nous avons détecté un système de liens artificiels redirigeant vers votre site. L’achat de liens ou la participation à des systèmes de liens dans le but de manipuler le classement PageRank constitue une infraction aux Consignes aux webmasters de Google.
En conséquence, nous avons appliqué une action manuelle pour cause de spam à XXX. D’autres actions peuvent être appliquées à l’ensemble ou à certaines parties de votre site.

De mon côté, je n’avais pas fait de netlinking pour ce client mais je savais qu’il en faisait de son côté avec des conseils qu’on avait pu lui donner. Ce client avait bien compris qu’obtenir du lien était cool (c’est déjà une bonne chose) par contre il appuyait un peu fort sur la pédale d’accélérateur.

– Attention aux liens obtenus trop rapidement –

Après ma première analyse (très / trop rapide) je comptais 43 domaines et à peine 100 liens externes pointant vers son site. Je récupère donc deux, trois backlinks via Majestic SEO et regarde le massacre… merde on a un profil méga classe d’un côté avec des liens sur des blogs / magazines thématisés. De l’autre côté j’observe des liens réalisés sur des annuaires et posés sur ancre exacte. Je repère même quelques annuaires pénalisés par Google et des fiches annuaires comportant jusqu’à 3 liens sur-optimisés (ça partait d’une bonne intention, j’ai d’ailleurs déjà fait la même chose sans me prendre de pénalité alors je ne lui en veut pas, je trouve même ça fun).

On sait où on va, maintenant faut y aller !

Dans ce genre de cas, on comprend vite que ce sont les ancres exactes qui sont incriminés par Google. Le travail va donc être simple ! Je prends ma liste d’URL où sont présents mes liens et je vois ce qu’on peut faire. Plusieurs étapes sont importantes avant de tirer à boulet rouge mais dans tous les cas, il va falloir travailler main dans la main avec votre client pour obtenir un résultat positif  !

Avant de travailler sur les liens factices, vous allez devoir :

1. Comprendre d’où viennent ces liens : sont-ils naturels ou posés par le client ?
2. Voir avec le client si il a toujours la main sur les plateformes et si il a la possibilité de retirer les liens
3. Voir avec le client si il connaît la provenance des autres liens et si les supports lui sont familiers

Une fois cette étude stratégique réalisée, on passe à l’action :

1. On supprime ou on demande la suppression des liens sur les plateformes de basse qualité (pas besoin de Trust Flow ou de Citation Flow pour se faire une idée)
2. On demande aux sites ayant fait un lien naturel vers nous de mettre le lien sur la marque du site ou sur l’URL (oui les liens naturels peuvent parfois être posés sur ancre exacte – dans ta face Google)
3. On envoie un fichier pour désavouer ces liens à Google avec la liste des liens où aucune correction n’était possible
4. On fait sa demande de reconsidération à Google en expliquant bien ce qu’on a fait (je pense que les explications ne servent à rien mais pour votre petit plaisir, je vous partage mon roman envoyé à Google. J’avais pourtant pris ma plus belle plume mais je me suis pris une belle bâche en retour). En regardant de plus près ce roman, j’étais surement trop dans la lèche, promis je ne recommencerai pas !

– Une fois pas deux –

On fait ce travail de façon optimale et on oublie rien, j’ai bien dis on oublie rien, tu as mal lu ? J’ai dis on oublie rien, vraiment rien !

Pourquoi j’insiste ?

Comme énoncé en début d’article, la pénalité a été émise le 17 août 2014.

• J’ai réalisé ma première demande de reconsidération le 12 septembre 2014 > Refusée !
• J’ai réalisé ma seconde demande le 9 octobre 2014 > Refusée !
• J’ai réalisé ma troisième demande le 6 novembre 2014 > Refusée !
• J’ai réalisé ma quatrième demande le 14 novembre (celle-ci le client n’était pas au courant mais pour garder le moral dans une bonne période, il faut parfois cacher certaines choses)
• Le 1 décembre 2014, je reçois un cadeau du père Google : la pénalité est révoquée > Champagne !!

– Je ne suis pas difficile, choisi ce que tu veux –

Vous comprenez, maintenant, pourquoi, il faut faire tout et bien dès le début… vous éviterez les retours en arrière.

Prenez le temps de récupérer TOUS les liens via un outil comme Majestic SEO en Fresh Index et récupérer les domaines dans Google Webmaster Tools. Supprimez les doublons et commencez à nettoyer votre profil de lien à partir de cette base. Vous ne pouvez pas vous permettre de garder un lien sur ancre exacte. C’est vexant, ça fait mal mais vous n’avez pas vraiment le choix ! Les humains de chez Google ne vous louperont pas !

En parallèle : comment s’en sortir ?

Dans mon cas, le site n’avait pas subit de chute en SEO. Au contraire, il continuait sa petite croissance avec un léger ralentissement. On semblait être pénalisé sur quelques requêtes uniquement. Dans certains cas, c’est plus dramatique surtout si le business du client se fait sur un seul mot clé (cas très rare).

Cependant, il est toujours possible d’actionner d’autres vecteurs en parallèle pour contrer la chute et continuer de générer des ventes. On s’est alors lancé sur AdWords (Search et Remarketing), on aurait également pu essayer Facebook Ads ou d’autres vecteurs publicitaires. On s’est surtout penché sur l’optimisation on-site (contenu, blog, corriger les erreurs 404, améliorer la vitesse de chargement, etc.).

Conclusion

Sortir d’une pénalité manuelle n’est pas impossible. C’est surement l’une des pénalités les plus faciles à révoquer. Cependant, il faut être méthodique, rigoureux et ne pas se poser trop de question sur les liens qu’on supprime (au finale on corrige quasiment la plupart des liens pour être sur de sortir de pénalité).

Une première victoire face à Google, ça fait plaisir ! Je vais bien fêter ça, faites moi confiance 😉

Vous avez faim ? Y'a des restes !

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